25 mai 2006

Ce même 21 mai, dans la Somme


"Ce dimanche fut un dimanche de boue.
La transbaie au programme. 14 km pour traverser la baie de somme aller-retour.
Une folie quand on regarde la nature du terrain.
Les pieds dans la boue, dans le sable mou, dans les ruisseaux, et même un passage avec de l'eau jusquà la ceinture.
Ca glissait mortel, ça collait a fond.
On aurait cru un stage commando. Trop bien.
Tout ça avec 5500 coureurs au départ, un hélicoptère qui surveille la marée et quelques kenyans affutés comme des avions chasse.
Résultats, j'ai fait 1h03 et 43 secondes.
Correct. Ca fait une petite 65 ème place.
Une bonne coursette à prévoir l'an prochain.
Le cadre sympa, ça dépayse.
A mettre sur les agendas d'ores et déjà !!!!"

David, notre envoyé très spécial sur La Transbaie...
un tout autre registre de course, un tout autre registre de coureur !

NB : le récit de sa course en version longue est ici

Tapis vert

Dimanche dernier, 21 mai, c'était "Les foulées vertes de Clamart".
10,3 km de route forestière et de chemins de sous-bois, un bon bol d'oxygène à quelques minutes de la maison.... Tentant donc... sur le principe !

Mais voilà. Le départ de la course est à 10H30, il est 9H15 et je suis en train de petit déjeuner devant la fenêtre de la cuisine. Un ciel bien gris et un sol encore mouillé de la pluie nocture m'ont complètement fait passé l'envie d'aller me détremper les baskets.
Non, vraiment, pas envie d'aller galoper dans ces conditions.

Il est 9H30 quand sans raison particulère, sur un coup de tête, je change d'avis. Sev dort encore, et c'est dans l'obscurité de la chambre que je cherche les quelques affaires que je n'avais pas préparé la veille : chaussettes, montre cardio, etc.

Arrivé sur place, je galère un peu pour trouver le point de retrait des dossards, et retourne a mon scooter déposer les 2 tee-shirts cadeau remis avec mon N° 917 (dont un adidas en textile aéré). Une femme qui visiblement vient de courir le 5kms m'indique la direction de la ligne de départ, en insistant sur le côté "serré" de mon timing de préparation.
Tu m'étonnes. Le départ est dans moins de 5 minutes, je viens d'ôter mon survet et je cours à petites foulées les 200 mètres qui me séparent du point départ en guise d'échauffement.
Je sens mes muscles raides, le coeur qui a du mal a accélerer, et mon petit déjeuner encore un peu trop présent à mon goût.
J'intègre la queue du peloton des 550 coureurs qui vont courir le 10km avec moi.
La population semble nettement moins "élitiste" qu'à Cachan, le WE précédent.
Ca discute entre copains ou collègues, un Papa fait le beau devant son fiston tandis que Maman déplore de ne plus avoir de mémoire dans son APN pour filmer le départ, seuls manquent les coureurs déguisés pour avoir une vraie ambiance de corrida populaire.

Puis c'est le départ. Je mets une bonne dizaine de secondes pour franchir la ligne et enclencher le chrono. Ca bouscule pas mal car le parcours démarre directement par une route forrestière assez peu large, surtout pour un peloton groupé. Du coup, coincé entre ceux qui doute déjà au bout de 300 mètres de pouvoir en terminer, et ceux qui donnent des coudes pour rejoindre les lignes avant, j'ai du mal a trouver mon rythme. J'emprunte un peu les bas-côtés, mais le gazon humide et plein de trous me lasse rapidement.
Comme a mon habitude, je loupe le marquage du premier kilomètre, et constate au second qu'une nouvelle fois, je suis parti un peu vite : à peine plus de 9 minutes au 2nd kilo. Il faut dire que pour l'instant, c'est assez descendant. Le parcours étant constitué de 2 boucles presque identiques, il faut bien remonter à l'altitude initiale, et c'est dans le 4ieme kilomètre que se passe le gros de cette ascension, via 800 mètres de chemin de terre qui longent une trouée de gazon au milieu de la forêt nommée "le tapis vert".
Durant cette montée, mes sensations ne sont pas très bonnes. Mon coeur plafonne à 192/195 (soit 99 à 100% de ma FCMax), et ce malgré une allure largement réduite. Le cerveau un peu embrumé, je ne calcule pas exactement mon temps au kilo, mais je suppose que le 4ieme puis le 5ieme kilomètre (récupération difficile), m'ont bien pris 12 minutes à eux deux, car je suis maintenant un peu en retard sur mon objectif de 5 minutes au kilo.

De toutes facons, soyons clairs, je manque un peu de mental en ce dimanche matin.
Je sais déjà que je ne battrai pas mon record de la semaine précédente, abandonné par le "Kenyan spirit", je me sens petit joggeur dominical. Pas grave. Je profite du parcours agréable, et effectue une bonne partie du second tour aux cotés d'un groupe de coureurs de l'association "Dunes d'espoirs" qui se relayent pour porter un enfant handicapé en "chaise à bras".
Mais tandis que ces derniers n'hésitaient pas à s'enfoncer dans les bois en feignant de prendre des "racourcis" juste pour amuser leur "passager", ce n'est que dans la grande descente précédent la seconde montée du tapis vert que je réussis à les lâcher. Franchement, chapeau les gars !

Mon allure dans la seconde ascension du tapis vert fut plus que modérée, malgré mon impression de peiner, je me mis à doubler nombre d'autres coureurs. En gros, j'étais mal, mais pas tant que mes voisins ! Porté par cette impression de fraîcheur retrouvée, je mis le paquet sur le dernier kilomètre de ligne droite, avalant au passage une bonne poignée d'autres coureurs, et franchis la ligne d'arrivée à l'entrée du stade de Clamart quasiment au sprint.

Je ne pensai alors qu'à continuer de sautiller sur place pour éviter de tout vomir suite à une chute trop brutale de mon rythme cardiaque mais du coup, je stoppai mal mon chrono, me privant du résultat exact de ma course. Lorsque je regardai mon temps pour la première fois, le chrono courrait toujours (lui) et indiquait environ 52'45.
La suite me réservait donc deux bonnes surprises : d'abord, je reçus comme chaque concurrent une "campaillette" gracieusement offerte par les boulangers de la ville de Clamart, et ensuite, plus tard le soir, je pus constater que mon chrono officiel était sous les 52', en 51'49 exactement, ce qui fait une moyenne toute proche des 12km/h visés (surtout si l'on soustrait les quelques secondes perdues au départ).

Bilan : la satisfaction d'avoir couru dans un environnement différent de d'habitude (les bois), une ambiance sympa (notamment grâce au parcours qui permet de croiser d'autres concurrents à plusieurs reprises, plus rapides ou plus lents selon les fois), des cadeaux utiles (une baguette, un tee-shirt adidas, etc), une performance correcte compte tenu d'une préparation le jour J très "à l'arrache" (298ième/558), et la certitude qu'il me faudra bosser la course en côte avant le Paris-Versailles !

Au final, un bon plan pour une petite course dominicale entre amis qui ne cherchent pas trop "le chrono" compte-tenu de la relative difficulté du parcours et d'un marquage kilométrique "à clarifier".

15 mai 2006

Les foulées cachannaises

Hier, à Cachan, se tenait une course du Challenge du Val-de-Marne (mon futur département) : "les foulées cachannaises".

La particularité de cet évènement, c'est qu'il regroupe un 5 et un 10 kms dont les départs se font en même temps et sur un même parcours : 2 boucles de 5 kms.
Les concurrents du 5 s'arrêtent au premier tour, les autres remettent une fois le couvert.

Le parcours est 100% urbain, composé de plats/faux-plats, relativement bien sécurisé (un peu limite parfois, avec seulement une demie-route de reservée aux coureurs, les automobilistes roulant à vitesse réduite en contre-sens).

Mon état de forme était tout relatif : suite à un expresso ingurgité à une heure indue la veille au soir, je suis allé récupérer mon dossard (189) au terme d'une nuit de 2H30.

De plus, le 15kms de Dompierre couru 6 jours avant sous la pluie et surtout non suivi d'étirements (direct au chaud dans la voiture direction "la maison") m'avait laissé quelques douleurs "anormales" au niveau du genou et surtout de mon mollet gauche.

Autant dire que les 45 minutes réservées à mon échauffement en ce dimanche matin ne furent pas de trop pour que mon organisme se décide enfin à passer en mode "ready to run".

Heureusement, contrairement au WE précédent, le soleil était cette fois au rendez-vous et la température idéale... presque un peu chaude (18° à l'ombre, bien plus au soleil).

Rejoignant la ligne de départ à 9H29 après un arrêt pipi dans un local mis spécialement à notre disposition (vestiaires et toilettes), j'eu tout juste le temps de me glisser au second tiers du peloton (300 coureurs environ) avant que le coup de feu du départ ne soit donné.

Ensuite, c'est parti très très vite.
Tandis que j'avais l'impression de partir relativement rapidement, beaucoup de concurrents me doublèrent dans les 400 premiers mètres de course. Comme à mon habitude, je pris le parti de poursuivre à mon rythme, attendant le marquage du premier kilo pour adapter l'allure le cas échéant.

Ah oui, j'oubliais... l'objectif que je m'étais donné consistait à tourner autour de 5' au kilo (soit 12km/h) pour approcher autant que possible les 50 minutes à l'arrivée.

Premier marqueur kilométrique et premier temps de passage : 4'20.
"Vache ! Je ne pensais pas avoir trainé, mais en fait, j'me suis peut-être un peu trop enflammé.
Pourtant, tellement de gens me sont passés devant que j'ose même pas me retourner pour voir s'il reste du monde derrière moi !"

C'est alors que j'ai réalisé que surement beaucoup de coureurs étaient partis non pas pour 10, mais pour 5 kms. Dans ces conditions, normal de partir beaucoup plus rapidement !

Un peu réconforté par cet implacable bien que tardif raisonnement et par ce temps de passage très correct, je lève un peu le pied, et boucle mon 2nd kilometre en 4'40 environ.
Je dispose donc environ d'une minute d'avance que je vais m'efforcer de gérer sur ce premier tour.
Je parviens ensuite à retrouver mon rythme de 5' au kilo, ce qui me permet de faire redescendre mon cardiofréquencemètre aux alentours de 184-188 Bpm alors que je taquinais déja les 192 au 2ieme kilomètre...

Je boucle mon premier tour en un peu moins de 24' (5kms), rêvant de m'arrêter avec les autres que je vois déjà marcher pour récupérer sur le côté de la route.
Mais non, un type me hurle "10 kms, file de droite, encore un tour".
Et le speaker qui annonce le passage du "concurrent 189, Thierry BARONE, qui continue pour le second tour". Pas le choix donc.
Sans baisser de rythme, mais sans non plus jouer les kakous à accélérer devant la foule amassée dans cette rue pietonne de Cachan, je poursuis ma course et mon objectif.

Je connais un passage à vide vers le 6ieme kilomètre, d'avantage psychologique que physique, tout comme un concurrent au style très particulier : petits pas très rapides, entre course et marche en quelque sorte. Malgré ma fatigue, je le dépasse sans pitié pour venir m'accrocher à un coureur d'une cinquantaine d'années dont le rythme me convenait plutôt bien.
Au 7ième kilomètre, nous échangeons nos rôles : à son tour de s'accrocher à moi.
Profitant du second souffle procuré par un ravitaillement et du faux-plat qui le suivit, je lâchai mon compagnon de passage pour accélérer doucement, puis plus franchement à l'approche du 8ième kilomètre.
Ma minute d'avance était toujours là, m'assurant que sauf "gros craquage de ma part", je terminerai en dessous de la barre des 50 minutes.
Alors je me suis mentalement interdit de craquer, et j'ai continuer à accélérer jusqu'au 9ième kilomètre. Le souffle haché, le coeur au taquet, je vois les 2 coureurs me précédant se mettre à sprinter en direction de l'arrivée.
Encore 500 mètres. Plus que 500 mètres.

J'accélère moi aussi sans toutefois réussir à revenir sur les 2 finisseurs. Avant dernier virage, je profite du reflet d'une vitrine pour jeter un coup d'oeil derrière moi sans avoir me retourner : personne à moins de 100 mètres.
Pas de risque donc de me faire doubler sur la ligne comme ce fut le cas au finish de ma course d'Antony (si détestable sensation, surtout lorsqu'il s'agit d'un gamin de 12 ans !).

Encore quelques applaudissements et me voilà en vue de la banderole d'arrivée.
Tandis que j'entends le speaker expliquer que "les coureurs qui arrivent maintenant sont encore dans des temps très honorables" (sous entendu "malgré un classement peu flatteur"), je stoppe mon chono sur 48'12".

Objectif largement attteint donc, pour cette première course officielle courrue à plus de 12km/h de moyenne, et ce sans baladeur mp3 (oui, j'avais décidé d'essayer de m'en passer et, contrairement au "7kms d'Antony", il ne m'a pas trop manqué).

Prochain RDV, les foulées de Clamart, dimanche prochain (10,3km), mais auxquelles j'ai décidé de ne participer que si j'ai le sentiment d'avoir vraiment bien récupéré.

A plus long terme, l'objectif sera de tenir ce 12km/h sur une course plus longue, type 20kms ou semi-marathon.

Planning de courses : Etat des lieues

Au delà de ce jeu de mots à 30 cents, je dresse un rapide état des lieux sur les projets qui ont bien évolué depuis la création de ce blog.
- Berlin, out.
- Monéteau, out (heu, ca tombe bien, c'était le WE dernier).
- Marseille Cassis, out (plus de place)
- Semi d'Auxerre, out (trop chaud)

Je passe sur les projets morts-nés type "Marathon des grands crus de Bourgogne" ou "Marathon du Médoc" (d'autres éditions peut-être ?), et je me concentre sur les courses qui semblent faire d'avantage l'unanimité (ou tout au moins un consensus "mou") :
- 10kms d'Avallon (3 sept)
- Paris Versailles (24 sept)
- 20 kms de Paris (15 oct)

Je rajoute à titre perso pour occuper ma fin d'année 2006
- Semi de Boulogne (19 nov)
- Corrida d'Issy (10km déguisé ou non, 17 déc)

Et nous voilà rendus au grand objectif 2007 actuel... Le marathon de Londres !
Je dis "actuel" car curieux comme je suis, j'ai commencé à regarder ce que l'on pouvait envisager en termes d'organisation pour partir à une petite dizaine.
Et là, mauvaise surprise, à en croire les témoignages de ce forum.

En rédsumé : comme a NY, le nombre trop important de demandes de dossards a abouti à la mise en place d'une loterie pour l'attribution des places (avec peu de chances d'en obtenir).
Sinon, les tours-opérateurs spécialisés type planet-tour garantissent un certain nombre de dossards, mais il faut compter 460euros / personne pour l'expédition.
Enfin, les places "de charité" -que je ne sais pas comment on obtient, sont mises en vente à un prix peu... charitable !

Du coup, je ne sais plus trop dans quelle mesure le projet London 2007 reste réaliste et réalisable.
Qu'en pensez vous : on tente le coup via un tour-opérateur, ou on assure avec une 31ieme édition du marathon de Paris par exemple ?

10 mai 2006

Course pour tous

Retour sur mon WE du 8 mai dont le moment fort en matière de running fut ma participation aux 15 kms de Dompierre-en-Morvan, épreuve nommée la "Course pour tous".

Alors déjà, il faut savoir que "tous", en morvandiou, ca veut dire 120-13O personnes à tout casser.
On est loin des 36.000 participants du marathon de Paris, mais au moins, y'a pas de kenyans ! Du coup, j'ai ptêt un coup a jouer ;-)

Plus sérieusement, une météo incertaine, l'opportunité d'aller faire un tennis avec Sev et ses parents en ce même après-midi férié, des chaussures inadaptées aux parcours "hors bitume" (lisses comme une peau de fesses), m'ont fait longuement hésiter à prendre le départ de cette course.

Mais bon. L'occasion d'aller tester mon état de forme actuelle avec un chrono "officiel", la confirmation d'un parcours composé à 90% routes/10% chemins et un rayon de soleil malicieux pointant son nez à l'instant précis où Ptit Vito m'appelle pour confirmer ma participation ont fini par me faire plier : ok pour les 15 kms de Dompierre en Morvan !

15H05 : Vêtu de mon survet aux 3 bandes, planté devant La Civette, je guette l'arrivée de la 206 verte de Ptit Vito qui me fait l'honneur de passer me chercher (histoire de m'empécher de prétexter que je n'ai jamais trouvé le départ de la course... qui sait ? ;-) Merci à lui en tout cas !).

15H10 : Arrivée du carosse. David dit "Chuss" est là aussi (enfin, "Chuss", c'est moi qui l'appelle comme ça, référence croisée à sa signature de mails et à ses 2H59 au marathon de Paris -svp) . Equipe au complet, direction Dompierre.

15H41 : Je troque mon certificat médical signé par un médecin remplacant contre le dossard 96, une minute après le 95 du Ptit Vito que la bénévole en charge des listings s'est proposée d'inscrire en catégorie "Cadets" (c'était à 15H40 comme en témoigne le
récit de sa course).

15H55 : Retour à la voiture et pissou collectif le long de la 206 verte, premières gouttes. De pluie. Rien de bien méchant pour le moment, mais un ciel noir qui ne me dit rien qui vaille...

16H : Début de l'échauffement sous forme de reconnaissance du parcours que nous prenons à l'envers. Parait que ca commence par une montée.
Au moins, on aura vu la fin qui, elle, descend tranquillou.
Je note au passage que les 10% de chemins sont à la fin de la boucle de 5 km... ou alors qu'on s'est foutu de ma gueule quant à la nature du parcours !

16H15 : Demi-tour direction ligne de départ.
Ptit Vito et David se font plaisir avec une franche accelération que je décide de ne pas suivre : le poulet/pommes à l'huile du midi me semble un peu trop présent pour faire le kéké avant même le début de la course.
Le cardio-fréquencemètre me confirme cette sensation de méforme en m'affichant 178 BPM, soit une bonne dizaine de battements/minute de plus qu'à l'entrainement en allure footing. Digestion difficile ?
Et puis enfin, avec ces 3 ou 4 kms d'échauffement, voilà qui portera le compteur de la journée à plus de 18bornes, seuil à partir duquel je commence en général à piocher sérieusement (mon semi de Paris en témoigne).
Allez, on ne dramatise pas et on file direction le départ.
Au moins, on ne devrait pas souffrir de la chaleur !

16H25 : Ptit Vito joue la star en embrassant les supportrices locales et discute objectifs chronométriques avec un groupe de brancardiers marathoniens (ou une espèce assimilée).

16H28 : Mise en route de mon lecteur MP3, One-T dans les oreilles, je me place quelques mètres derrière mes 2 compères qui ont réussi à se frayer un chemin le long de la barrière.
De toutes facons, rien ne sert de les rejoindre, je sais d'avance que je ne courrai pas avec ces lièvres là.
Pour ma part, un chrono d'1H15-1H20 serait déjà une bonne perf.
Je compte faire ma course à mon rythme, avec un départ aux alentours de 5'30 au kilomètre, puis progressivement tendre vers les 5' le kilo. Après, on verra bien si sur la dernière boucle une dernière accélération est encore possible !

16H30 : Coup de feu du stater. Le petit groupe s'élance (130 personnes, ca semble tout petit comme peloton !).
Ca part très vite il me semble... en 100 mètres, j'ai l'impression que la majorité des coureurs sont partis ou passés devant moi. Chuss est déjà hors de ma vue, un bon virage d'avance.
Ptit Vito est à une vingtaine de mètres devant.
Coup d'oeil au cardiofréquencemètre : 180 BPM au compteur. Surtout, ne pas s'enflammer d'avantage...

16H33 : Première descente, avant ce qui se dessine devant nos yeux comme la difficulté majeure du parcours : une côte de fort pourcentage d'une longueur d'environ 200m.
J'échange quelques mots avec un concurrent revenu doucement de derrière, pestant contre la météo qui est à présent devenue bien pourrie : la pluie s'intensifie et le vent s'est fait plus violent à la sortie du village. "Ca va pas aller en s'arrangeant" me lâche mon voisin qui continue son effort et me distance déjà de quelques mètres.
Au loin, le maillot noir du Ptit Vito a déjà attaqué l'ascension.

16H37 : Vache, mais qu'est-ce qu'il est long ce premier kilomètre ! Je suis en plein milieu de la côte et j'ai franchement raccourci la foulée. Pour cette fois, ca va. Mais au fil des boucles, cette montée risque de se faire vraiment pénible.

16H38 : Parvenu en haut de la côte, je jette un coup d'oeil derrière moi. Finalement, y'a quand même un peu de monde qui me suit... voilà qui rassure ! Cependant, je n'ai toujours pas vu l'indication kilométrique. J'en déduis que tous les kilomètres ne sont pas indiqués. On verra bien au second qui ne devrait maintenant plus être très loin.

16H40'20" : Borne du 2nd kilomètre.
J'en déduis :
- que j'ai du simplement louper le marquage précédent
- que je suis dans déjà dans un rythme de 5'10 au kilo et ce malgré une bonne montée.
Autant dire que le moral repart à la hausse : tout se déroule comme prévu.

16H43 : premier ravitaillement.
Des bénévoles nous tendent des gobelets d'eau. J'en attrape un, en avale une ou deux gorgées car je me souviens qu'il faut boire avant d'avoir soif. Mais comme c'est peu pratique de courir avec un verre d'eau à la main !

Le gobelet finit sa course quelques mètres plus loin sur le bas côté, encore à moitié plein. Trop handicapant de garder ca plus longtemps.
A présent, le parcours est plus facile. Un virage me permet de voir les coureurs qui sont une centaine de mètres devant moi. Je cherche du regard le maillot noir de Seb Viteau, sait-on jamais. En vain : il a plus d'avance que ça le gamin !

16H47 : Grande descente dans laquelle j'allonge la foulée. J'ai l'impression de faire des pas de géant. Pourtant, j'hésite à me relâcher complètement car sur ce sol mouillé et truffé de nids de poules, je n'ai qu'une confiance relative en l'adhérence de mes ASICS DS Trainer.
300 mètres devant moi, au bénéfice d'un long virage en contrebas, j'aperçois enfin la silhouette du Ptit Vito en plein effort. Je lui souhaite mentalement une bonne course.
Je ne le reverrai pas du parcours.

16H53 : Arrivée au village.
J'aperçois les amis marathoniens de Sebastien, à quelques mètres devant moi. Puisqu'ils valent 3H50 au marathon, j'imagine qu'ils sont théoriquement un chouilla plus rapides que moi. Je suis satisfait de cette première boucle qui va s'achever dans quelques mètres, mais je me dis également qu'elle risque de laisser des traces. Mon cardio est resté scotché depuis le départ à plus de 185 BPM, et je ressens déjà un peu de fatigue musculaire.
Le demi-tour effectué autour d'une barrière est l'occasion de saluer de la tête les quelques coureurs qui viennent immédiatement derrière moi, notamment un type à lunettes d'une bonne quarantaine d'années et sa femme en maillot jaune fluo.

16H55 : Je viens de passer la ligne des 5 kms et traverse le village dans la transparence la plus complète. Il faut dire que le speaker n'a d'yeux que pour le couple qui me suit, visiblement deux personnalités bien plus connues du village !

16H58 : Me revoilà lancé en direction de la grosse côte du parcours. La pluie a détrempé mon dossard dont un coin menace de se déchirer. Il fait un froid sibérien sur cette portion champètre très exposée au vent.

17H00'40" : Au pied de la côte j'apercois la borne des kilomètres 1-6-11. Elle était donc planquée là ! Une nouvelle fois, je raccourcis ma foulée et baisse les yeux pour ne pas voir ce qu'il me reste à gravir. Le tempo de ma musique m'incite à garder la cadence. J'essaie de m'accrocher aux talons du couple qui est quelques mètres devant moi, mais inexorablement, l'écart se creuse.
Je respire fort et je sens mon coeur qui plafonne un peu... Au sommet, le cardio me donne 192 BPM. Pas loin de ma FCMax ça...
Même pas moyen de récupérer sans ralentir car ca enchaine sur du faux plat. Malgré moi, je lève un peu le pied.
Pas trop tout de même puisque peu avant le ravitaillement, je double le couple qui me devancait depuis deux bons kilomètres. Dégoulinant de pluie, je snobe les gobelets d'eau afin de creuser un peu plus l'écart avec le couple que je viens de dépasser.
Rien de pire pour vous enfoncer le moral que de se faire reprendre alors qu'on se sent un peu à la peine. De toutes facons, la portion descendant vers le village me permettra de récupérer.

17H11 : Malgré la descente, je n'arrive pas à rattraper la grosse minute de retard sur mon plan de marche théorique de 5' le kilo. Un type qui me suivait comme mon ombre depuis bien 500 mètres se porte à mon niveau, y reste quelques instants, puis me double. Je me cale derrière lui, mais ne peux m'accrocher à son tee-shirt "marathon de Paris".
J'aimerais accélérer mais ma conscience m'en empêche : je ne suis déjà pas loin de mon maximum et je doute un peu de tenir toute la distance à ce rythme. Pour l'accélération, je me dis qu'il sera bien temps de tout donner une fois la 3ieme montée terminée. Je m'efforce déjà de conserver mon tempo de 5' le kilo.

17H20 : Arrivée aux barrières marquant l'entrée dans le village. Les amis marathonien de Ptit Vito passent dans l'autre sens. Ils m'ont pris une cinquantaine de mètres pendant cette seconde boucle. Rien de dramatique.
Profitant du demi-tour le long des barrières, j'encourage une nouvelle fois de la tête les concurrents qui arrivent dans l'autre sens.
Amusant : ce sont quasiment les mêmes qu'au premier tour, à commencer par "M. Lunettes" et "Mme Maillot Fluo".

17H21'35" : je passe la ligne des 10 kms pendant que le speaker présente "un coureur avec son walkman, le dossard 96, Thierry Barone" avant d'encourager le couple de célébrités qui me suit.
Un quartier d'orange pris au vol, et c'est parti pour le dernier tour.
Je suis dans un chrono correct, mais à présent, il va falloir tout donner pour ne pas trop glisser vers les 1H20 qui me tendent mollement les bras... surtout qu'avec mon maillot trempé et le vent qui souffle dessus, j'ai une très désagréable sensation de froid au niveau du ventre, et que mes cuisses me donnent l'impression d'être contractées bien plus que de raison.

17H27 : 3ieme ascension.
Je ne sais plus trop bien si je marche vite ou si je cours.
Je croise un type en ciré-casquette seul au milieu de la côte, qui applaudit à mon passage.
Je le remercie d'un sourire pour ses encouragements qui me font chaud au coeur.
Dans le faux-plat, je sens M. Lunettes et Mme Fluo se rapprocher.
Le ravitaillement arrive. Cette fois, je prends un gobelet d'eau et en avale une gorgée, pas plus, car j'ai peur de ne pas la digérer.

17H32 : A 50 mètres de la fin d'une descente, Mme Fluo me laisse sur place.
Son mari est resté derrière. En tout cas, moi qui pensait avoir allongé la foulée...
Un virage, puis nous attaquons un long faux-plat au bénéfice duquel je rattrape rapidement mon nouveau lièvre. Mais maintenant, je fais quoi ? Puisque je viens de faire mon prétentieux en reprenant les commandes, je n'ai plus qu'à assurer !
Alors je garde cette allure que je trouve un peu rapide pour moi, en me disant que de toutes facons, l'arrivée n'est plus bien loin, que le plus dur est passé, et qu'à partir de maintenant, il ne faut plus calculer.

17H37 : Je cours comme un robot, la tête vide, les yeux sur le chrono à l'approche de chaque borne kilométrique, avec l'espoir d'avoir repris quelques secondes sur le timing qui me permettrait de franchir la ligne en 1H15. Rien n'y fait, je parviens juste à limiter la dérive.

17H45 : L'arrivée aux barrières synonyme de dernière ligne droite, est l'occasion d'apercevoir un dernière fois les amis marathoniens de Seb qui m'ont encore pris un bon 100 mètres sur ce dernier tour. Effectuant un ultime demi-tour, je constate que M. Lunettes et Miss Fluo sont à quelques pas derrière moi. Pas question qu'ils me fassent le coup de l'arrivée au sprint.
Je hèle le Ptit Vito que j'apercois sur le bord de la route. Lui en a déja terminé.
Pressé de le rejoindre, je cravache mentalement une denière fois la bête pour hisser ma carcasse glacée au sommet de cette utime montée.

17H47 : Je stoppe mon chrono sur la ligne d'arrivée en 1H17'02".
Je mets 10 mètres à couper ma foulée, attrape mécaniquement un horrible tee-shirt souvenir couvert de pub (mais ca je ne le découvrirai que bien plus tard), ramasse deux prospectus de courses que je glisse sous mon maillot complètement gelé, et file direction la voiture.
J'entends le speaker annoncer que le 95ieme concurrent vient de franchir la ligne.

17H50 : alors que chemin faisant, j'encourage les derniers concurrents dont le dossard N°1 ainsi qu'un type agé d'une petite soixantaine d'années, j'aperçois David venu à ma rencontre avec ma veste de survêt à la main.
Sympa !
Lui a déjà eu le temps de retourner à la voiture... voilà déjà 20 minutes qu'il en a terminé avec ce 15 kms de Dompierre dont je garderai un bon souvenir en raison d'un bon chrono collectif et en dépit d'une météo désastreuse, d'une tâche rose fluo sur mon beau maillot ASICS dû à un prospectus mouillé qui a déteint, et d'un inquiétant 188 de FC moyenne sur la course qui ne peut que m'encourager à travailler encore et encore mon endurance dans les semaines à venir.

Prochain RDV dimanche prochain, avec les 10 kms de Cachan.
Cette fois, ni Ptit Vito ni Chuss pour m'accompagner, mais une serieuse envie d'approcher les 50 minutes sur un parcours urbain qui devrait être un peu plus facile que celui de Dompierre.

09 mai 2006

Cardio POLAR 625sx - la "bonne affaire"


Comme promis, voici la meilleure adresse trouvée pour vous sur le Web pour acheter le nouveau cardio POLAR 625 sx : Totallyfitness , 185£ (+15£ de livraison) - ce qui fait à la louche 270 euros, soit 100 euros de moins que son prix public en France...)

Je rappelle que le 625 sx est le seul modèle de la nouvelle gamme POLAR à permettre le transfert sur PC de l'intégralité des données de la course (FC, vitesse, dénivelé, etc).
Par rapport aux anciens S210/410/610, il permet en plus de mesurer la distance parcourue ainsi que la vitesse et l'allure grâce à un accéléromètre placé sur la chaussure.

Pour l'avoir testé sans calibrage préalable, ce dernier semble plutôt précis, et ne se sent quasiment pas une fois fixé.

Le transfert du Cardio vers le PC se fait par infra-rouge.
Il faut donc un pc équipé d'un port IR ou bien de n'importe quel adaptateur IR / USB (que l'on peut acheter sur le Web ou à la FNAC pour moins cher que l'interface IR vendue en option par Polar)

Pour rappel, le RS 200 SD ne permet que le téléchargement de données "résumées" vers le site web de POLAR (moyennant un micro sur votre PC).

Je vous recopie ci-dessous la réponse reçue par email à ma question concernant les frais de ports de la Grande-Bretagne vers la France.

Si jamais l'un de vous est tenté à court terme, dites le moi... vu que je me tâte aussi, c'est ptet l'occasion de grouper les commandes pour réduire les frais de livraison.
A moins que d'ici là, j'ai opté pour un modèle un peu plus en rapport avec mon niveau de performances en running... modeste ;-)

NB : si certains peuvent être intéressés, j'avais aussi noté un site proposant le Garmin 301 à moins de 170 $US hors frais de port...



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Thierry,
Thank you for your email regarding the Polar S625X which is priced at £185however for shipping to mainland Europe there is a surcharge of £14.95 thereforethe total would be £199.95 inclusive of shipping and VAT.Kind regards,

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David Williams,
Sales Manager
Totally Fitness
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Sales line: +44 (0)20 7467 5925
Fax: +44 (0)20 7467 5929
www.totallyfitness.co.uk
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